Quand un message te met mal à l’aise
- Sabrina B. 
- 21 oct.
- 6 min de lecture
Reconnaître les signaux d’alerte et protéger tes limites
(pendant que ton enfant intérieur hurle à l’intérieur)
Tout a commencé par un message sur Facebook.
Juste quelques mots, d’un inconnu.
Mais quelque chose en moi… a réagi.
Je me suis sentie profondément mal à l’aise — perturbée d’une manière qui n’avait rien à voir avec les mots eux-mêmes, mais tout à voir avec le ton, le flou, le manque de clarté.
Et là, j’ai compris :
Ce n’était pas mon moi adulte qui lisait ce message.
C’était mon enfant intérieur.
Et elle, elle n’a pas rigolé.
Elle s’est mise en alerte rouge.
Ce genre d’inconfort qui vit dans le corps
Soyons très claires :
Je n’étais pas confuse. Je n’étais pas en train de me faire des films.
J’étais mal à l’aise — profondément, instinctivement.
Et ce ressenti n’était pas "dans ma tête".
C’était mon corps qui se souvenait d’une autre fois — bien plus tôt dans ma vie —
où j’avais dit non.
Où j’avais dit stop.
Et où ça n’avait pas été respecté.
J’avais treize ans.
Quelqu’un avait franchi une limite que j’avais clairement posée.
Et même si j’étais une enfant, j’avais tout fait pour me protéger.
J’ai parlé. J’ai résisté. J’ai figé. J’ai même essayé de le repousser physiquement.
Et malgré tout, cette personne a choisi d’ignorer mon "non".
De prendre ce qui ne lui appartenait pas.
Ce moment-là a laissé une trace que même le masque adulte le plus poli ne pouvait pas complètement couvrir.
Alors aujourd’hui, quand un message flou débarque dans ma boîte de réception — un message qui sous-entend une intimité, qui suppose une familiarité, qui ignore la notion de consentement — ce n’est pas juste gênant.
C’est profondément déstabilisant.
C’est ça, le trauma.
Ton système nerveux apprend à réagir plus vite que ta pensée consciente.
Et ton inconfort ? Ce n’est pas une faiblesse.
C’est une boussole.
Inoffensif… ou inquiétant ?
Le message commençait simplement :
"Bonjour Sabrina, comment vas-tu aujourd’hui ? J’espère que tout se passe bien pour toi. Tu as un très joli sourire."
Et tout de suite, mon corps s’est tendu.
- Est-ce un potentiel client ? 
- Une connaissance d’une personne que je connais ? 
- Ou autre chose, de plus dérangeant ? 
Puis est arrivé ce deuxième message :
"J’aimerais apprendre à te connaître. J’espère que ça ne te dérange pas. Dis-moi quand tu es disponible."
Toujours aucune explication.
Aucune mention de mon travail.
Juste une invitation… qui sonnait faux.
J’ai répondu poliment, mais de manière professionnelle :
"Merci, mais je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire. Tu fais face à du stress ou à un souci de santé, de corps ou d’esprit ? Tu veux réserver une séance?"
Sa réponse ?
"Je veux juste être ami et apprendre à te connaître."
Et là, c’était clair : un non total de tout mon corps.
Parce que ce genre de schéma… je le connais. Trop bien.
Arnaque ou contact sincère ?
7 signaux d’alerte dans les messages non sollicités
Ces messages peuvent sembler inoffensifs au premier abord.
Mais si tu as déjà vécu une situation où ton “non” a été ignoré… tu sais à quel point il est important de reconnaître les signes.
Voici les 7 signes que je repère aujourd’hui :
- Présentation vague (aucun vrai contexte, aucune raison claire du contact). 
- Ton trop familier, dès le début. 
- Détails émotionnellement manipulateurs (histoire triste, pertes, tragédies…). 
- Non-respect des limites, même quand on essaie de recadrer ou de dire non. 
- Langage romantique ou intime, trop tôt, trop vite. 
- Questions personnelles non sollicitées (âge, statut amoureux, travail, etc.). 
- Phrases idéalisantes du type : "Je veux juste une femme honnête pour partager ma vie…" 
Et le plus important :
Ton inconfort.
Ton corps sent souvent les choses avant que ta tête ne comprenne pourquoi.
Si ça sonne bizarre… c’est probablement que ça l’est.
Retrouver ma voix — et mon énergie
Je me suis arrêtée un moment.
Pas par peur.
Mais parce qu’il fallait que je fasse le tri à l’intérieur.
Cette vieille partie de moi — celle qui veut éviter de blesser, celle qui a appris à "être gentille" — était déjà en train d’essayer de prendre le dessus.
Tu la connais peut-être, toi aussi.
Cette voix qui dit :
"Et s’il était juste seul ? Et s’il était sincère ? Le pauvre… Tu ne veux pas lui faire de peine…"
Ce réflexe de compassion — surtout quand on t’a appris à toujours aider, à comprendre, à être gentille — peut être manipulé contre toi.
Et ici, c’est exactement ce qui s’est passé.
Il comptait sur ma compassion.
Il comptait sur ma culpabilité.
Il comptait sur le fait que je laisse mes limites s’effacer.
Mais cette fois, je ne l’ai pas fait.
J’ai choisi d’écrire depuis ma posture adulte, posée et claire — par respect pour moi-même.
Et je l’avoue, un peu aussi par curiosité : je voulais voir jusqu’où il serait prêt à aller pour manipuler.
Je lui ai dit que je me sentais mal à l’aise.
Je lui ai demandé quelle était son intention.
Et j’ai terminé par une limite nette :
Je préfère garder mes relations personnelles pour les personnes que je connais réellement — dans la vraie vie, pas juste à travers un écran.
Il aurait pu respecter ça.
Il ne l’a pas fait.
Sa réponse ? Un script d’arnaque émotionnelle classique.
Ce qu’il m’a envoyé ensuite, c’était un copier-coller émotionnel, calibré pour faire pleurer dans les chaumières :
- La perte tragique de sa femme et de sa fille dans un accident, 
- Une vie de souffrances et d’injustices, 
- Le rêve de rencontrer une "femme sincère" pour bâtir un avenir ensemble, 
- Une liste de questions personnelles à mon sujet. 
Tout était fait pour me faire oublier ma limite, déclencher mon réflexe d’aide, et m’attirer dans sa toile.
Mais j’ai vu clair dans son jeu : c’était un franchissement délibéré de mes limites.
Il a ignoré mes mots, volontairement.
Et au lieu de s’éloigner, il a tenté de me manipuler par la pitié.
Ce n’est pas une connexion.
C’est de la manipulation.
Je n’ai pas répondu.
Je l’ai bloqué.
Et j’ai tenu bon sur mon "non."
Ce que j’ai fait — et ce que tu peux faire aussi
Si quelque chose de similaire t’arrive un jour, retiens ceci :
- Ton inconfort suffit. Tu n’as pas à te justifier. 
- Tu ne dois rien à personne. Même pas une réponse. 
- C’est OK de figer. Ce qui compte, c’est ce que tu choisis ensuite. 
- Tu peux parler depuis ton moi adulte, même si ça prend un moment. 
- Tu as le droit de bloquer ou de signaler toute personne qui franchit ta limite. 
Tu as le droit de te protéger — sans culpabilité, sans explication.
À toi qui as déjà vécu ça :
Si un jour on a ignoré ton "non”"...Si tu as dit "stop" et que ça n’a pas suffi…
Si ton corps se crispe encore quand une situation ressemble un peu trop à ce souvenir...
Alors s’il te plaît, retiens ça :
Tu n’es pas en train d’exagérer.
Tu es en train de te souvenir — et ce souvenir est précieux.
Aujourd’hui, c’est toi qui choisis à qui tu donnes accès à ton espace.
Ta voix compte. Même quand elle tremble.
Surtout quand elle ne tremble plus du tout… et qu’elle dit juste :
"Non. Pas cette fois."
Question pour toi :
Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de recevoir un message qui t’a mise mal à l’aise — même si tu ne savais pas exactement pourquoi ?
Tu peux partager ton histoire ci-dessous, ou simplement me dire si ça t’a parlé.
Parce qu’il y a du pouvoir à mettre des mots sur ce que trop de gens préfèrent taire.
Tu galères avec les limites ?
Si ce genre de situation te laisse perdue, coupable, ou complètement débordée… tu n’es pas seule.
On ne nous a jamais vraiment appris à poser nos limites —ni à les tenir quand elles sont testées.
Si tu as envie de plonger dans ce sujet doucement, à ton rythme, j’ai créé quelque chose pour toi :
Mes e-mails d’auto-coaching t’accompagnent pour :
- Clarifier où commencent tes limites 
- Apprendre à dire non sans te sentir coupable 
- Identifier ce qui déclenche tes réactions 
- Et surtout… te reconnecter à la partie de toi qui sait déjà ce qui est juste 
Tu peux t’y inscrire ici, au rythme qui te convient :
C’est confidentiel. C’est pour toi.
Et tu avances pas à pas, sans pression, à ton rythme.
Avec tout mon cœur,
Sabrina 🌷



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